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Confrontée à la crise de son modèle économique, l'Allemagne enchaîne une deuxième année de récession en 2024

Confrontée à la crise de son modèle économique, l’Allemagne enchaîne une deuxième année de récession en 2024


La crise économique s’illustre avant tout dans les difficultés de l’industrie de la première économie d’Europe.


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Des véhicules neufs garés sur le parking de l'usine Volkswagen d'Hanovre (Allemagne), le 20 décembre 2024. (RONNY HARTMANN / AFP)

Une mauvaise nouvelle outre-Rhin. L’économie allemande s’est de nouveau contractée en 2024, une deuxième année de récession d’affilée. La première économie européenne a enregistré une chute de 0,2% de son produit intérieur brut en 2024, selon une première estimation de l’institut Destatis publiée mercredi 15 janvier. En 2023, le PIB s’était déjà contracté de 0,3%, plombé par la hausse des coûts de l’énergie consécutive à la guerre russe en Ukraine.

Le repli de 2024 est aligné avec les estimations du gouvernement et de la Bundesbank, la banque centrale allemande, alors que le Fonds monétaire international (FMI) tablait, plus optimiste, sur une stagnation. Pilier de la réussite économique du pays, “les exportations allemandes ont baissé malgré l’augmentation globale du commerce mondial en 2024”, a constaté Ruth Brand, la présidente de l’institut Destatis, lors d’une conférence de presse.

La crise économique s’illustre avant tout dans les difficultés de l’industrie manufacturière, dont “la compétitivité internationale est mise sous pression”. Notamment dans l’automobile, les grands groupes du pays perdent du terrain face à leurs concurrents chinois, plombés par des coûts de l’énergie toujours élevés depuis le début de la guerre en Ukraine. Malgré ce recul, le déficit public allemand s’est maintenu à 2,6% du PIB en 2024.

Les économistes ne tablent pas sur un rebond rapide : “Tout porte à croire que 2025 sera la troisième année consécutive de récession”, a commenté Jens-Oliver Niklasch, de la banque LBBW, accentuant la pression sur le gouvernement qui sera formé à l’issue des élections législatives du 23 février.





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