Les larmes et la colère de Judith Godrèche, mise en examen pour diffamation contre Jacques Doillon

JUSTICE – Un coup de poignard supplémentaire. L’actrice Judith Godrèche a exprimé sa colère ce mardi 19 novembre sur Instagram après avoir reçu son avis de mis en examen pour diffamation contre Jacques Doillon, contre qui elle a porté plainte pour viols sur mineur de moins de 15 ans.

« Quand tu pleures chez toi après avoir reçu un avis de mise en examen pour diffamation lié à la plainte déposée par ton agresseur – que le plombier va sonner d’une minute à l’autre pour réparer la chaudière, que t’essaies d’être bonne actrice et de faire comme si de rien n’était », a d’abord écrit l’actrice dans l’après-midi en story.

Quelques heures plus tard, en début de soirée, elle a publié un plus long message sur son compte. « Je reçois à l’instant mon avis préalable de mise en examen suite à la plainte de Jacques Doillon. C’est drôle comme ce n’est pas drôle dans le fond. Je pensais que ma capacité à rendre les choses légères prendrait le dessus », raconte-t-elle, désabusée.

Judith Godrèche a mis un gros coup de pied dans la fourmilière après avoir témoigné de l’emprise de Benoît Jacquot sur elle alors qu’elle était adolescente. À l’origine du #MeToo cinéma en France, elle a ensuite accusé Jacques Doillon qui a dénoncé des « mensonges ». Les actrice Isild Le Besco et Anna Mouglalis ont également accusé Jacques Doillon « de violences psychologiques et physiques ».

Une publication Instagram à l’origine de la plainte

Comme l’actrice le sait et l’écrit, sa mise en examen n’est pas une surprise puisqu’elle est automatique après une plainte en diffamation. Malgré tout, elle exprime son choc. « En recevant ce document j’ai pensé à la lettre qu’il m’avait envoyée chez mes parents. Dans laquelle il se comparait à un porc. Un porc jaloux de Benoît Jacquot. J’avais 15 ans », dénonce-t-elle.

La plainte pour diffamation a pour origine une publication Instagram de Judith Godrèche en février dernier. L’actrice avait partagé une capture écran d’un article de Télérama au sujet du prochain film de Jacques Doillon, CE2. « En 2022, ce journal écrit que la spécialité de Doillon est de tourner avec des enfants. Il manque une phrase : “Avec qui il couche” », accusait-elle.

L’avocate de Jacques Doillon, Marie Dosé, a annoncé dans la foulée que le réalisateur de 80 ans portait plainte. « Oser affirmer publiquement (…) que celui-ci aurait “couché avec des enfants” qui tournaient dans ses films est ignoble et dépasse l’entendement », avait-elle déclaré.

À voir aussi sur Le HuffPost :