Le déficit du réseau de santé québécois pourrait atteindre jusqu’à 1,5 milliard de dollars en mars 2025, si rien n’est fait, reconnaît Santé Québec. Il atteignait à la mi-année un milliard.
Le chiffre de 1,5 milliard de dollars circulait depuis que le quotidien The Gazette l’avait évoqué dans un texte publié il y a une semaine.
Santé Québec vient de faire une mise à jour de l’état des finances du réseau public dans un statut sur son compte Bluesky, un nouveau réseau social. Elle y indique que le montant du déficit accumulé à la mi-année est de 1 milliard de dollars.
« Si on projette d’ici la fin de l’année financière en mars 2025, le déficit projeté pourrait atteindre jusqu’à 1,5 milliard de dollars, si rien n’était fait », écrit-on.
Santé Québec explique le dépassement de budget par trois raisons : une hausse de la demande pour des services comme la santé mentale, le soutien à domicile et les visites à l’urgence ; le développement de nouveaux services « pour répondre notamment au vieillissement de la population » et l’inflation « importante en début d’année ».
L’agence affirme que ses équipes « accompagnent depuis quelques semaines chacun des établissements afin de mettre en place des solutions, en fonction des réalités locales, pour générer plus d’efficacité et revenir à l’équilibre budgétaire pour l’année en cours ».
Lors d’une entrevue à La Presse, la PDG de Santé Québec, Geneviève Biron, a appelé les établissements de santé à faire le grand ménage dans leurs dépenses pour éliminer 1 milliard de déficit, sans réduire les services aux patients.
Il y a une semaine, le CISSS de Laval a suspendu l’affichage de 569 postes, y compris ceux d’infirmières, « pour évaluer » ses « besoins organisationnels ». Depuis, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a prévenu son personnel qu’il devra éliminer un déficit de 34 millions plutôt que de 8 millions de dollars. Au CISSS de la Montérégie-Est, l’incertitude plane autour de l’affichage de quelque 500 postes.