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Vidéos. Des éleveurs dénoncent des attaques de vautours, l’État autorise l’effarouchement inédit de ces rapaces protégés

Vidéos. Des éleveurs dénoncent des attaques de vautours, l’État autorise l’effarouchement inédit de ces rapaces protégés


La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a aussitôt dénoncé « une décision contraire aux données scientifiques, aux résultats des expertises vétérinaires et aux avis des citoyens, qui va à l’encontre de la protection de la biodiversité », rappelant que la période concernée correspond à « la période de reproduction de l’espèce protégée ».

Mais pourquoi un tel arrêté, alors que le vautour fauve est un rapace charognard, c’est-à-dire qu’il n’est pas censé s’attaquer à un animal vivant, préférant se repaître de cadavres ?

Fin octobre, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Aveyron (FDSEA 12) a publié sur sa page Facebook la vidéo de l’attaque d’une nuée de vautours sur une vache et son veau. Les images, choquantes, auraient été tournées le jeudi 24 octobre dans un champ sur la commune de Sévérac-d’Aveyron. Centre Presse Aveyron a relayé cette vidéo, qui n’a pas manqué d’interpeller les pouvoirs publics.

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Il faut dire que la vision de ce veau entièrement déchiqueté, avec à ses côtés une vache allongée sur l’herbe avec la croupe en sang ne semble pas laisser la place au doute, alors qu’une trentaine de vautours se sont enfuis à l’arrivée de l’éleveur ayant filmé la scène.

Pas des prédateurs, donc pas d’indemnisations

« Quand je suis arrivé, la vache était là, en bas, en train de se faire bouffer. Il y avait bien 150 vautours », témoigne un autre éleveur rencontré par Ouest-France, dans le causse de Séverac. « La vache était en train de vêler. Quand je suis arrivé, elle était vidée de l’intérieur, il n’y avait plus rien. »

Auprès de 20Minutes, l’exploitant explique que les rapaces ont coincé la vache « dans un coin et ils l’ont tuée ». Et de soupirer : « je n’élève pas des vaches pour nourrir les vautours ». Il faut dire que, contrairement aux ours des Pyrénées, les vautours fauves ne sont pas considérés comme des prédateurs. Ils n’attaquent pas. Par conséquent, l’éleveur ne sera pas indemnisé de la perte de sa vache et de son veau.

Mais comme l’ours, le vautour est une espèce protégée. Et à ce titre, il n’est pas possible de s’en prendre à elle.

« Une réponse disproportionnée »

Alors que les éleveurs aveyronnais affirment constater la multiplication des méfaits des grands rapaces, la LPO soutient, elle, « qu’aucune preuve scientifique solide n’a été apportée pour justifier (les tirs d’effarouchement), ce qui apparaît comme une réponse disproportionnée et contre-productive aux préoccupations fantasmées de certains acteurs locaux, basées principalement sur des cas isolés et non représentatifs ».



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