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Discussion entre Trump et Zelensky sous l’égide de Macron à Paris


Le chef de l’État français Emmanuel Macron a organisé samedi à Paris une discussion stratégique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et le futur président américain Donald Trump qui a évoqué «un monde un peu fou» lors de son premier déplacement à l’étranger depuis son élection en novembre.





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Qualifiant cette réunion tripartite de «bonne et fructueuse» dans les réseaux sociaux, M. Zelensky a précisé que les trois dirigeants étaient «convenus de continuer à travailler ensemble». «Nous voulons tous que cette guerre finisse aussi tôt que possible et d’une manière juste», a-t-il ajouté.

«Poursuivons l’action commune pour la paix et la sécurité» a, quant à lui, réagi dans X Emmanuel Macron, qui signe un coup diplomatique à l’heure où il est confronté sur le plan intérieur à une crise institutionnelle majeure, la France n’ayant plus de gouvernement de plein exercice depuis le 4 décembre.

Alors que Kyïv se bat depuis près de trois ans contre l’invasion russe, cette rencontre revêtait une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui n’a eu avec Donald Trump qu’une brève discussion téléphonique depuis l’élection de ce dernier le 5 novembre.

M. Trump est d’abord arrivé seul au Palais de l’Élysée, vers 15 h 45 GMT.





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M. Zelensky a foulé à son tour le gravier de la cour du palais présidentiel moins d’une heure plus tard, pour cette rencontre trilatérale «décidée un peu au dernier moment», en marge de la cérémonie de réouverture samedi soir de la cathédrale Notre-Dame de Paris, selon une source diplomatique française.





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Les trois hommes ont posé, l’air grave, devant les photographes dans un salon, avant de mener des discussions à huis clos pendant 35 minutes.

«C’était une très bonne conversation», menée en anglais en l’absence de traducteur, a commenté l’entourage d’Emmanuel Macron.





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Le sort de l’Ukraine dépend en partie de l’allié américain, son principal soutien dans le conflit qui l’oppose à la Russie sur son propre territoire.

Or le futur président américain a affirmé à plusieurs reprises qu’il comptait se démarquer fortement de la politique d’appui massif à Kyïv menée par Joe Biden dans la guerre provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

Très critique des milliards de dollars d’aide débloqués par les États-Unis pour soutenir militairement l’Ukraine face à l’invasion russe, M. Trump a promis de régler cette guerre «en 24 heures», mais sans jamais préciser comment.

Kyïv, de son côté, veut aborder une éventuelle négociation de paix avec la Russie en position de force et avec des garanties de sécurité suffisantes. Mais plusieurs pays de l’OTAN, États-Unis en tête, sont réticents à inviter l’Ukraine, comme elle le réclame, à rejoindre l’Alliance atlantique.

À son arrivée au palais présidentiel, M. Trump a souligné ses «excellentes relations» avec le président français. Les deux hommes ont échangé de chaleureuses poignées de mains sur le perron du palais présidentiel devant la Garde républicaine en grand apparat.

«Bienvenue à nouveau», a quant à lui lancé Emmanuel Macron, en poste à l’Élysée depuis 2017, et qui avait à ce titre déjà longuement fréquenté M. Trump lors du premier mandat présidentiel de ce dernier.

Un «monde un peu fou»

«Le monde semble devenir un peu fou en ce moment, et c’est ce dont nous allons parler», a par ailleurs commenté Donald Trump.

Outre la guerre en Ukraine depuis l’invasion de ce pays par la Russie en février 2022, les événements se bousculent au Moyen-Orient, entre le fragile cessez-le-feu en place au Liban depuis le 27 novembre, la poursuite de l’offensive israélienne à Gaza et l’offensive rebelle qui menace le pouvoir du président Bachar al-Assad en Syrie.

Avant d’arriver à l’Élysée, Donald Trump avait déclaré sur sa plateforme Truth Social que les États-Unis ne devaient pas «se mêler» de la situation en Syrie, au moment où les groupes rebelles disent commencer à encercler la capitale Damas.

«La Syrie est un bordel, mais elle n’est pas notre amie, et les États-Unis ne devraient pas avoir affaire avec cela. Ce n’est pas notre combat. Laissons, [la situation] se développer. Ne nous en mêlons pas!» a écrit le futur président américain.

Outre les présidents Trump et Zelensky, une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement ont été conviés à assister samedi soir à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, restaurée en cinq ans après son incendie le 15 avril 2019.

Lors de la cérémonie, Donald Trump était assis aux côtés d’Emmanuel Macron, non loin de l’épouse de l’actuel président américain Joe Biden, Jill, venue à Paris pour le représenter.

L’ensemble des invités de marque devaient ensuite se retrouver lors d’un dîner.





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