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"J’ai récupéré mon bien dans un état lamentable"… une propriétaire accuse son ancienne locataire d’avoir rendu son logement insalubre à Decazeville

“J’ai récupéré mon bien dans un état lamentable”… une propriétaire accuse son ancienne locataire d’avoir rendu son logement insalubre à Decazeville


l’essentiel
Au mois de juillet dernier, un arrêté de traitement d’insalubrité a été pris à l’encontre de Nedjima Timerdijine, propriétaire d’un appartement rue Lassalle à Decazeville, tandis qu’elle accuse son ancienne locataire d’avoir dégradé son bien.

“Je l’ai vécu comme une humiliation, j’en ai pleuré.” Nedjima Timerdijine, propriétaire d’un appartement rue Lassalle à Decazeville, a été visée, au mois de juillet dernier, par un arrêté de traitement d’insalubrité, procédure lancée par l’ARS à la suite du signalement de son ancienne locataire. Le rapport stipule que le logement “constitue un danger pour la santé des personnes amenées à y vivre.” Mais le bailleur assure n’avoir commis aucun manquement et explique avoir récupéré son bien “dans un état lamentable”, avec environ “20 000 euros de travaux” à la clé.

Pourtant, en décembre 2021, au moment de l’acquisition, “il était comme neuf et je l’ai mis en location dès le mois suivant. Si les murs datent des années 1900, il n’y avait rien à dire sur l’état du bien.” Aujourd’hui, certains chauffages sont arrachés. La plupart des papiers peints déchirés. Des taches de moisissures viennent envahir les plafonds et l’entièreté de la salle de bains. “Je me demande sérieusement comment on peut en arriver là et vivre comme ça”. D’après Nedjima Timerdijine, “l’ancienne occupante n’ouvrait jamais les fenêtres, d’où l’étendue des champignons. Les voisins me l’ont même confirmé.”

L’évier de la salle de bains a été arraché du mur.
L’évier de la salle de bains a été arraché du mur.
DDM – N.O.

“Une erreur manifeste d’appréciation des faits”

Alors face à cette situation, la propriétaire se retrouve sous le choc. “Je ne sais même pas comment l’ARS a pu croire à cette histoire. Personne n’aurait loué un appartement s’il avait été comme ça. Moi-même je ne l’aurai pas acheté. Ça ne fait aucun sens. Je n’ai pas de VMC chez moi non plus et je n’ai aucune trace de moisissure. Si elle vivait enfermée, ça ne peut pas être de ma faute.”

Dans une lettre recommandée adressée à la préfecture de l’Aveyron pour annuler l’arrêté, son avocat souligne “qu’un certain nombre d’éléments caractérisent une erreur manifeste d’appréciation des faits” qui tendent plutôt à “mettre en lumière la responsabilité de la locataire.” Et rappel “que l’état des lieux de rigueur a indiqué un état général d’usage satisfaisant” et que divers tiers peuvent témoigner en ce sens. “La responsable de l’agence immobilière ainsi que son fils signifient que le bien ne nécessitait pas de travaux pour la mise en location.” Ces mêmes témoins attestent “que l’état du logement s’est considérablement dégradé après avoir consulté les photos réalisées par l’ARS.”

Plusieurs trous dans les murs ont été constatés dans l’appartement une fois la locataire partie.
Plusieurs trous dans les murs ont été constatés dans l’appartement une fois la locataire partie.
DDM – N.O.

L’avocat précise également “que le logement est équipé de grilles de ventilation que le locataire est tenu de maintenir en fonctionnement et qu’aucune norme technique ne vient imposer l’installation d’une VMC dans la mesure où les pièces peuvent être aérées naturellement.”

“J’ai été la locataire test”

Mais l’ancienne occupante se défend de toute négligence. “Les dégradations de mes enfants c’est une chose, mais l’état général du logement s’en est une autre.” Selon elle, “trop difficile de garder une habitation saine sans ventilation. Tout était très humide, c’était une catastrophe pour mes petits qui sont asthmatiques. J’ai été la locataire test et dans l’obligation de rester pendant trois ans parce que malheureusement je ne trouvais rien d’autre. J’ai enfin pu partir récemment.”

Au-delà de la chancissure, elle dresse une liste de différents problèmes. “Le compteur électrique n’était pas aux normes. Quand les agents de l’ARS sont venus, ils m’ont dit qu’ils n’avaient jamais vu ça. Dans l’une des chambres, des gouttes d’eau tombaient tout proche de l’ampoule au plafond. Un tuyau sous l’évier a explosé subitement au vu de la vieillesse de l’installation. En hiver, il faisait deux degrés. C’était clairement devenu dangereux pour nous.”

Selon l’ancienne locataire, "il faisait tellement froid dans les toilettes qu’on se croyait dans un réfrigérateur."
Selon l’ancienne locataire, “il faisait tellement froid dans les toilettes qu’on se croyait dans un réfrigérateur.”
DDM – N.O.

Et regrette l’aisance qu’aurait pu prendre Nedjima Timerdijine à certains sujets. “Elle s’est permis de déplacer mes affaires qui se trouvaient au niveau du jardin parce que c’était trop le bordel à ses yeux et elle a fini par me fermer l’accès à cette partie alors que c’était compris dans le bail. Il y a eu pleins de choses comme ça et pourtant, j’ai été très conciliante depuis le début.”



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