Programme chargé pour la veille de Noël. Les ministres du gouvernement de François Bayrou prennent leurs fonctions, mardi 24 décembre, lors de passations de pouvoir qui doivent préciser la feuille de route du Premier ministre. “Je suis persuadé que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés”, a déclaré lundi soir le chef centriste sur la chaîne BFMTV quelques heures après la présentation de son gouvernement. Dès 9 heures, une passation s’est tenue entre Geneviève Darrieussecq et Catherine Vautrin et Yannick Neuder au ministère de la Santé. Les deux ex-Premiers ministres Elisabeth Borne, nommée à l’Education, et Manuel Valls, aux Outre-mer, seront particulièrement scrutés tout comme un autre revenant, Gérald Darmanin, qui occupera le portefeuille de la Justice. Suivez notre direct.
“Notre mal endémique, le déficit”. Du côté de Bercy, le nouveau ministre de l’Economie Eric Lombard a pris ses fonctions dès lundi soir, en remplacement d’Antoine Armand. L’ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations, présenté par François Bayrou comme un homme de gauche, a immédiatement appelé à “traiter notre mal endémique, le déficit”. Ce sera le premier défi de l’équipe Bayrou : faire passer un budget pour 2025 à l’Assemblée nationale, là même où le 4 décembre son prédécesseur Michel Barnier a été renversé par une motion de censure.
La déclaration de politique générale. François Bayrou, qui prononcera sa déclaration de politique générale le 14 janvier, a déclaré lundi soir qu’il ne demanderait pas la confiance à l’Assemblée. “Dans la foulée de cette déclaration de politique générale, il y aura une sorte de vote de confiance parce qu’il y aura probablement une motion de censure”, a fait valoir le Premier ministre, qui “respecte le fait que des forces politiques n’ont pas envie d’être assimilées contre leur gré à la politique du gouvernement”.
De nombreuses réactions. Les oppositions se sont montrées très sévères avec le nouveau gouvernement, accusant notamment le Premier ministre de recycler des personnalités qui avaient auparavant échoué. La France insoumise a d’ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure. Mais le Rassemblement national, groupe le plus nombreux à l’Assemblée, a fait savoir qu’il ne censurerait pas a priori le nouveau gouvernement. Un gouvernement de “droite extrême” en forme de “provocation”, a de son côté jugé le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Du côté des Républicains, qui demeurent au gouvernement, Laurent Wauquiez a évoqué un soutien “très exigeant” à François Bayrou qui pourrait être “retiré” en fonction du cap affiché.