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La passion de l’écrivain pour la peinture se dévoile dans « la Galerie de Florence », un texte inédit contenant les amorces de deux de ses plus grands romans : « les Trois Mousquetaires » et « le Comte de Monte-Cristo ».
Le 7 juin 1840, Alexandre Dumas arrive à Florence avec sa nouvelle épouse, la comédienne Ida Ferrier. Connu pour ses pièces de théâtre, l’auteur fuit ses débiteurs et cherche à éloigner sa compagne de son fils qui ne la supporte pas. Direction l’Italie, son pays de cœur où il est pourtant devenu indésirable en raison de sa proximité avec les patriotes italiens en exil à Paris. Interdit de séjour à Gênes et à Naples, il lui reste la Toscane. Malgré ses soucis financiers, le Français pose ses bagages au palais Larderel, une résidence luxueuse avec un jardin « grand comme celui du Luxembourg », rapporte cet indécrottable dépensier. Quatre ans plus tard, le romancier publie coup sur coup, à 42 ans, « les Trois Mousquetaires » et « le Comte de Monte-Cristo ». Deux monuments dont une partie des fondations date de son séjour florentin avec l’écriture de « la Galerie de Florence », vaste entreprise littéraire et artistique consacrée aux peintures de la majestueuse Galerie des Offices, la pinacothèque des Médicis.
« Ce projet, tombé depuis dans l’oubli, a bouleversé son œuvre et sa vie », s’enthousiasme Jocelyn Fiorina. Professeur à l’université de Rome, La Sapienza, et président de la Société des Amis d’Alexandre Dumas, il a coordonné avec Cristina Farnetti, spécialiste en philosophie et en littératures anciennes, la première édition des sept volumes de ce texte par les Editions du Chêne dans un somptueux coffret enrichi de la reproduction en couleurs de…