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«Ses cheveux, son coton ouaté, ses bras, tout était en feu»: une adolescente brûlée au troisième degré au visage après une explosion en camping


Une adolescente gravement brûlée après l’explosion du liquide à combustion lors d’un souper fondue a déjà réussi à reprendre le basket grâce sa grande force de résilience.

«Elle a une force extrême que moi je n’ai pas», confie Frédéric Marceau à propos de sa fille, Lily-Rose, qui fait preuve d’une grande résilience.

Le 29 juin dernier, la famille de Chicoutimi s’était installée pour souper dans le gazébo au camping, à Saint-Honoré. Comme d’habitude, chacun avait un poêle individuel, qui chauffe avec du combustible en gel.

«On avait ouvert les fenêtres pour l’aération», précise la mère, Hélène Boulay, infirmière auxiliaire.

Or, il y avait beaucoup d’humidité dans l’air après une journée de pluie.

Encore aujourd’hui, l’origine de l’explosion est imprécise, rapporte M. Marceau, qui est électricien et pompier volontaire. Pendant qu’il remplissait un poêlon avec un contenant de carburant en gel, celui-ci a pris feu. L’enquête des pompiers ne leur a pas fourni de réponse claire.

«C’est un accident, dit le père. Je pense que le gaz (des autres poêles) s’est propagé sur la table, ça a rentré dans le gallon et le feu est tout ressorti par le goulot. Je vois encore la boule de feu partir.»

«Tout était en feu»

«C’était une explosion!» relate Mme Boulay, qui a été brûlée à la cuisse.



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Lily-Rose Manceau, 13 ans, entourée de ses parents, Frédéric Manceau et Hélène Boulay.
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY


Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Assise juste en face, Lily-Rose a reçu la flamme sur le haut du corps.

«Ses cheveux, son coton ouaté, ses bras, tout était en feu», se rappelle son père.

Heureusement, le frère aîné de Lily-Rose s’est précipité pour aller chercher un coussin et a éteint sa sœur en feu.

«Mon frère, c’est mon sauveur», confie la jeune victime qui a perdu ses longs cheveux.



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Lily-Rose Marceau a été brûlée au troisième degré sur le haut du corps. La photo a été prise avant l’accident. COURTOISIE (Photo fournie par la famille)


COURTOISIE (Photo fournie par la famille)

Transportée en avion à l’hôpital de Montréal pour enfants, l’adolescente a passé une vingtaine de jours dans le coma. Elle a été brûlée au troisième degré sur plusieurs parties du corps: visage, oreilles, bras, mains, thorax et cou.

Elle a reçu des autogreffes de peau pour guérir. Aujourd’hui, Lily-Rose a repris l’école et les entraînements de basket-ball grâce à des vêtements adaptés pour protéger sa peau.

Plus jamais comme avant

Malgré sa grande force de résilience, les trois séances de physiothérapie par semaine suscitent de la frustration, avoue Lily-Rose.

«Elle sait que ça ne reviendra jamais comme avant», confie sa mère, encore marquée par l’accident.

Son père a aussi du mal à oublier l’explosion.

«Des fois, je me perds dans mes pensées, confie l’homme qui se sent coupable. Si je pouvais faire un pacte avec le Diable et revenir une journée avant, je le ferais.»

«C’est arrivé, on ne peut pas retourner en arrière, philosophe sa fille. Je lui ai dit tellement de fois que ce n’était pas de sa faute.»

Une chose est certaine: la famille ne fera plus jamais de fondue avec du combustible en gel.

«C’est des poêles électriques maintenant!», jure Mme Boulay en souriant.

Greffée grâce à son cuir chevelu

Une mince couche du cuir chevelu de Lily-Rose a été greffée sur son visage, une partie de peau souvent utilisée pour les grands brûlés.

«C’est le meilleur endroit parce qu’au niveau de la coloration, c’est le plus semblable à la couleur du visage», explique la Dre Sabrina Cugno, chirurgienne plasticienne à l’hôpital de Montréal pour enfants.

Et pour tous ceux qui se demandent: aucun poil ne repoussera plus tard sur le visage du patient.

«Les follicules de poils sont dans la couche graisseuse du cuir chevelu. Mais on ne prend qu’une couche superficielle», explique la spécialiste auprès des enfants.

Pour réussir l’autogreffe, Lily-Rose s’est fait raser les cheveux. Six mois plus tard, ils ont déjà recommencé à repousser.

En tout, la patiente de 13 ans a subi trois chirurgies pour ses greffes. Une partie de la peau du bas du dos a aussi été utilisée. Normalement, elle est considérée comme «guérie», mais d’autres chirurgies pourraient être nécessaires plus tard.

«Elle est encore dans la phase de cicatrisation pour la première année, il faudra surveiller pour minimiser les cicatrices», conclut la Dre Cugno, satisfaite du résultat.

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